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La bonne nouvelle de Dakar : La police au cœur de la lutte contre la cybercriminalité

D’ici la fin du mois, une nouvelle division de la police judiciaire sénégalaise sera opérationnelle. Son champ d’action ? La traque à la cybercriminalité, causée par des escrocs et autres pirates informatiques, délinquants en ligne qui se multiplient au fil des ans. Une « division cybersécurité » pour une société hyper-connectée, dont la fonction sera aussi de lutter contre le terrorisme.

Dans la plupart des pays de la région, la cybersécurité est encore loin d’être une priorité, la faute au manque de moyens, d’effectifs et de formation. Face à la montée des arnaques en ligne,  diffamations, chantages et des piratages divers, le Sénégal, l’un des pays d’Afrique de l’ouest ayant le meilleur accès à internet et aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) a décidé de changer la donne et de faire de lutte contre la cybercriminalité l’une de ses préoccupations.

Depuis 2008 déjà, le pays possède une loi sur la cybercriminalité. Celle–ci encadre le commerce électronique et sécurise les transactions, protège les données personnelles tandis qu’une loi porte sur la cryptologie et une autre sur les droits d’auteur. Ce panel de lois prévoit d’incriminer tous les comportements cybercriminels. Des poursuites judiciaires donc renforcer par la création d’une brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité au sein de la police judiciaire sénégalaise. Et d’ici fin juillet, la « division cybersécurité » va grandir un peu plus : les effectifs vont passer de 9 à 29 personnes. Un nombre de policiers élargi à l’instar de son champ d’action.

Terrorisme et la radicalisation en ligne

En effet, en dehors des escrocs, petits trafiquants, et autres citoyens mal intentionnés agissant sur le web, l’unité sera aussi en charge de la lutte contre le terrorisme. Pour se faire, l’équipe sera constituée d’ingénieurs et d’enquêteurs spécialisés, capables d’analyser les différentes données numériques, parfois récupérées dans des téléphones potables, ordinateurs ou disques durs saisis lors d’opérations de police. « Les terroristes communiquent et utilisent les nouvelles technologies. L’analyse de données faite par nos experts permettra de faire progresser rapidement les enquêtes anti-terroristes », détaillait le commissaire Yague, le directeur de la Police judiciaire. Autre casquette des agents dans cette lutte contre le terrorisme : la radicalisation religieuse en ligne. Les « cyberpatrouilleurs » seront en charge de surveiller avec attention les réseaux sociaux et les NTIC, particulièrement les sites ou forums suspects.

La nouvelle brigade sera située dans les bureaux récemment aménagés de la cité police de Dakar et sera effective 24h/24 et 7j/7. Le projet est soutenu par le ministère de l’Intérieur français avec qui la PJ sénégalaise coopérera pendant quatre ans. Courant mars, le ministère a d’ailleurs détaché l’un de ses experts en cybersécurité auprès de celle-ci. Le nouveau service a également reçu la visite de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères le 15 juin, signe de cette entente entre les deux pays sur la question.

A propos Clémence Cluzel

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