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#SaveDakar : une campagne pour lutter contre l’indiscipline et l’incivisme

Il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer les détritus qui jonchent les rues, pour ne pas voir le comportement irrespectueux de certains, l’attitude incivique de nombreux conducteurs et bien d’autres abus encore fréquents au quotidien dans la capitale sénégalaise… Tout un panel de pratiques qui dégradent et salissent Dakar, rendant l’environnement de ses habitants insalubre et les faisant vivre dans un climat d’incivilités permanentes. Une situation qui a interpellé Mandione Laye, photographe activiste. Décidé à mobiliser ses concitoyens, le jeune homme a lancé il y a un mois, une campagne sur les réseaux sociaux pour dénoncer et lutter contre l’indiscipline et l’incivisme des Sénégalais. Un hashtag, #SaveDakar, pour appeler à l’action citoyenne et interpeller les autorités.

#SaveDakar (Sauver Dakar). Une formule simple qui en dit long. Un appel au secours pour sauver la capitale sénégalaise, victime de l’incivisme et de l’indiscipline de ses habitants. Montagne d’ordures qui s’accumulent ça et là, carcasses de voitures abandonnées sur le bas côté des routes, riverains qui urinent le long des murs, transports en commun surchargés, taximen qui utilisent les trottoirs comme 3eme voie, destruction des espaces verts, occupation illégale de la voix publique… la liste des abus est longue ! C’est contre tous ces comportements, qui dégradent et salissent l’image de Dakar, et qui impactent à la longue en profondeur l’environnement de tous les Dakarois, que Mandione Laye a décidé de lutter.

« La première cause d’insalubrité au Sénégal est à mon avis le manque de civisme. Nous jetons tout par terre, tout le temps ! Il y a beaucoup à faire »,

explique-t-il. Le photographe activiste, est parti arpenter les ruelles et artères de la capitale pour ramener la preuve de cet incivisme devenu monnaie courante et partager son indignation. Les photographies sont ensuite postées sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter et Instagram) suivies par ledit hastag.

La campagne de sensibilisation, croisade virtuelle mais bien réelle, est alors lancée. C’était il y a un mois maintenant. Depuis les images, relayées par les internautes se multiplient, signe que le message interpelle. Le compte Twitter de SaveDakar compte déjà plus de 1 000 abonnés.

La sensibilisation des populations par le biais de cette campagne semble porter ses fruits : à la vue des photos, certains prennent conscience des abus qu’ils avaient finis par ne plus remarquer. Un début de prise de conscience qui doit ensuite déboucher sur une participation active des citoyens.

 

« Le but c’est de dénoncer les mauvais comportements qui dégradent Dakar pour que dans un 2nd temps, les Sénégalais modifient leurs habitudes. Il faut une rééducation des comportements », détaille Mandione avant d’ajouter « ces pratiques irresponsables rejaillissent sur notre bien-être et notre avenir, ainsi que sur le futur de notre pays. Avec autant de saleté et de mauvais comportements, à la longue, les touristes vont fuir et le chômage augmenter. Sans parler de la détérioration de la qualité de vie de la population … ». Le jeune homme craint également que la civilité, le respect à l’égard des personnes mais aussi des lieux ou de la nature disparaissent peu à peu : « La reconnaissance mutuelle et tolérante des individus entre eux, au nom du respect de la dignité de la personne humaine, permet une plus grande harmonie dans la société. C’est essentiel », argumente-t-il.

Des initiatives similaires, avec la même volonté de dénoncer et sensibiliser aux diverses incivilités tant sur la route et dans la société, existent. C’est le cas de la page Facebook Luttons contre l’indiscipline au Sénégal, créée en 2016 par Dj Malick. En plus du réseau social, le Dakarois organise également des actions concrètes avec des journées de nettoyage et de sensibilisation dans divers quartiers de la capitale.

Avec plus de 2 millions d’internautes au Sénégal, l’utilisation des réseaux sociaux s’avère être le meilleur moyen – simple et gratuit -pour toucher le plus grand nombre et mettre fin au laisser-aller qui règne à Dakar. Une mobilisation qui pourrait ensuite finir par interpeller les autorités. « Selon moi, seule une véritable action citoyenne peut faire réagir les politiques », explique le photographe. « Se doit être le problème de tous pour que cela cesse » martèle-t-il.

A propos Clémence Cluzel

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