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“Pouls” Dak’Art 2018 : un voyage sensoriel au coeur de Dakar

Venir prendre le pouls de Dakar. Voilà ce que proposent Nathalie Guironnet, photographe, et Laetitia Kozlova, réalisatrice sonore, pour ce voyage sensoriel mené dans le cadre de l’exposition « Pouls Dakar », dont le vernissage aura lieu ce dimanche 13 mai à 18 h 30 à la Fondation Rosa Luxemburg.

Regarder, mais surtout, écouter. Un sens un peu tombé dans l’oubli, selon Laetitia Kozlova, qui, au travers de cette exposition, a souhaité redonner une place à ce dernier : « On apprend à regarder, moins à écouter. L’écoute, c’est un territoire complètement inconnu ». Le travail est réussi, puisque la réalisatrice nous plonge littéralement au cœur de Dakar, de la Médina aux Almadies en passant par Ngor. Elle nous réapprend à écouter, à apprivoiser les silences, à s’approprier les sons. Elle nous emmène palabrer avec le boutiquier, discuter avec les femmes du village, jouer au ballon avec les enfants…

Ce voyage est sublimé par le travail de Nathalie Guironnet ; des photos montées sur des suspensions lumineuses. Un réalisme touchant. Des scènes instantanées, prises sur le vif, des moments capturés. Ici aussi, on visite Dakar sous tous les angles : la vie de quartier, la religion, l’animisme, la tradition et la modernité. Le rendu est dynamique et la magie opère.

« Nous voulons faire participer le visiteur en l’associant physiquement à cette exposition. Ça permet aussi de rentrer dans le cadre, dans la rue, dans la scène. Quant au son il nous plonge immédiatement dans la rue et nous amène ailleurs, il évoque la mémoire, l’enfance…. En même temps il capte l’attention du visiteur et ce dernier peut se focaliser sur la scène et l’imaginer »,

nous explique la photographe.

La sensibilité des deux artistes semble se rejoindre dans cette démarche : Nathalie Guironnet comme Laetitia Kozlova poussent les portes et rentrent dans l’intime, au plus près des gens, dans des scènes de vie. Leur approche est empreinte de liberté. « On prend le pouls de la ville, on montre un Dakar qui change », ajoute Laetitia Kozlova.

Nous voilà donc partis pour un voyage en plein coeur des artères de Dakar, son agitation, sa vitalité, ses contradictions, son élégance, sa force. Un voyage au cours duquel on réapprend à écouter Dakar, mais où on réapprend aussi à l’aimer.

Toujours dans le but de faire participer le visiteur, des animations seront proposées lors du vernissage ce dimanche, avec notamment un “Pop-up live recording” qui permettra à chacun d’enregistrer ses mémoires sonores au mircro de Laetitia Kozlova.

“Pouls” Dak’Art 2018. Vernissage le dimanche 13 mai à 18 h 30 à la Fondation Rosa Luxemburg. Mermoz, rue du Yogurt Landia et de la Piazzola. Exposition visible du 3 mai au 2 juin de 10 h à 18 h.  Plus d’infos : https://www.facebook.com/events/2058620594382238/

 

A propos Pauline Bouveau

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