Après la hausse du mois de décembre 2016, le Sénégal a connu un petit ralentissement de l’activité industrielle pour le mois de janvier 2017. Une chute, évaluée à 6,4%, qui s’explique surtout d’après l’Agence Nationale de la Statistique et de la démographie (ANSD) par des contre-performances dans les industries chimiques, extractives et dans les matériaux de construction. Malgré tout, ce recul n’est pas dramatique. Il est en effet compensé par d’autres secteurs, qui sont, eux, en relative bonne santé.
Pour janvier 2017, et par rapport au chiffre de décembre 2016, la production industrielle au Sénégal est en petite forme : elle a été abaissée de 6,4 %. La cause de ce ralentissement de la production ? Plusieurs facteurs sont à prendre en compte mais l’essentiel est dû à des contre-performances dans les secteurs des industries chimiques, extractives et dans les matériaux de construction. A titre d’exemple, l’activité des industries extractives était plutôt morose pour ce 1er mois de l’année avec une chute de 5,5% en variation mensuelle. Pour l’essentiel, celle-ci est le résultat d’un fort ralentissement des activités d’extraction de pierres, sables, argiles et phosphate. Il faut aussi ajouter à cela, la baisse de la demande en production de ciment.
Tout n’est pas si dramatique !
Que l’on se rassure, toute la production industrielle du pays n’est pas affectée par cette baisse de régime ! Ces variations sont tempérées et atténuées selon l’ANSD, par les industries des textiles et du cuir, celles du papier et du carton, ainsi que les industries mécaniques. Celles-ci se portent relativement bien et sont en plein boom. Les activités de coton fibre et l’extraction de grains de coton ont notamment participé à l’amélioration des rendements de la production textile. Pour les industries du papier et du carton – plus 30, 8% en variation mensuelle- c’est la hausse de la production de sacs en papier qui a fait la différence.
Des politiques publiques qui ciblent l’industrie
L’industrie au Sénégal, encore dominée par l’agro-alimentaire mais très diversifiée, est particulièrement ciblée par les politiques publiques. Les principales ressources minières du pays – le phosphate, l’or, le calcaire, le fer, le zircon l’ilménite, le pétrole, le gaz, l’attapulgite ou encore l’uranium- sont elles aussi dans le viseur du gouvernement. En exploitant celles-ci, le pays pourra ainsi développer une industrie forte et diversifier ses sources de revenus.
Depuis 2014, Macky Sall a ainsi lancé le plan Sénégal émergent (PSE), son projet-phare pour une « ouverture avec une nette insertion à l’économie mondiale, sans protection du marché intérieur, et le recours au capital national et au capital étranger ainsi qu’aux investissements publics ». A terme, l’objectif est de faire du pays un hub logistique et industriel régional. Il entend ainsi diminuer les importations et espère bien convaincre les entreprises de rester sur le territoire national. Parfaite vitrine de cette volonté, la zone économique de Dimniadio, qui s’annonce être la plateforme multifonctionnelle des activités productrices de revenus, est actuellement en plein chantier de construction.
Source : La Tribune