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Un car rapide à Dakar

La conduite au Sénégal, une épreuve sportive pour les novices

Pour poursuivre mes premières impressions depuis mon arrivée à Dakar, je voulais parler d’une des choses qui m’a le plus frappée en arrivant ici : la conduite des Sénégalais. Je ne sais pas si c’est quelque chose qui n’est propre qu’au Sénégal – je ne pense pas – mais conduire ici relève vraiment de l’exploit. Vous pensez savoir bien conduire en France, et bien, c’est simple, oubliez tout ce que vous savez et recommencez depuis le début pour conduire à Dakar.

Une rue à Dakar - Photo P.B.
Une rue à Dakar – Photo P.B.

Je n’ai conduit que deux fois ici, mais à chaque fois, c’est un effort intense de concentration et de stress, ce qui me vaut l’occasion de revenir transpirante après chaque course, aussi courte fut-elle. C’est tout simplement l’anarchie, chacun conduit comme s’il était seul sur la route, sans anticiper ses gestes, sans regarder autour de lui. Il faut donc faire attention à soi, mais surtout aux autres, et quand je dis les autres, je ne parle pas que des voitures, mais aussi des nombreux piétons, au milieu de la route, qui traversent sans regarder, des enfants qui jouent au ballon dans les rues, des amis qui discutent tranquillement, ou encore des charrettes. Sans oublier les “cars rapides”, qui n’ont d’ailleurs de rapide que le nom, ces fameuses camionnettes Renault bondées, datant des années 80 et rafistolées depuis, qui n’ont quasiment pas de freins et devant qui il faut absolument s’arrêter lorsqu’on en croise, sous peine de se faire rentrer dedans systématiquement. On les surnomme d’ailleurs les “S’en fout la mort” en raison de leur conduite aléatoire voire TRES dangereuse.

Un car rapide de dos à Dakar - Photo P.B.
Un car rapide de dos à Dakar – Photo P.B.

J’aimerais également faire part d’un autre détail surprenant : certains carrefours ici n’ont ni rond point, ni feu rouge, ni priorité à droite. C’est à dire que chacun passe quand il peut. Parfois, cela est assez rapide quand il n’y a pas trop de circulation, mais durant les heures de pointe, on peut mettre facilement 5 minutes ou plus pour traverser ce “carrefour de la mort”. La technique est de s’insérer doucement mais sûrement, petit à petit, en vérifiant bien sûr de tous les côtés que personne ne nous rentre dedans.

Comme vous pouvez le voir sur la photo, il y  a un panneau “cédez le passage” qui ne sert strictement à rien…

Le "carrefour de la mort"
Le “carrefour de la mort”

Bref, encore une nouveauté à laquelle il va falloir que je m’adapte rapidement, car je pense qu’il est moins dangereux de conduire soi même que de faire confiance aux douteux taxis jaunes (souvent des Renault 19 ou des vieilles Toyotta Corrola), en piteux état…

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