Pays de l’Afrique centrale, le Gabon possède un patrimoine naturel très riche. Des sites d’une beauté exceptionnelle, parmi lesquels le parc national de Pongara, à quelques heures de la capitale Libreville. Aire protégée depuis 2002, ce site d’une superficie d’environ 922 km2 possède les plus grandes surfaces de mangrove du pays, mais aussi des forêts et savanes. Cet endroit paradisiaque attire chaque année une grande colonie de tortues marines, dont les tortues luths qui viennent s’y reproduire.
Situé dans la province de l’Estuaire, à l’ouest du Gabon, seulement 20 km séparent le parc de Pongara de la capitale Libreville. Malgré cette proximité, le site a su garder son important écosystème. Le parc de Pongara borde la rive gauche de l’Estuaire depuis la Pointe Denis en descendant sur le littoral atlantique. Côté océan, la forêt humide se dresse immédiatement derrière la plage de sable, alors que le long de l’Estuaire, sa végétation, dans la partie intérieure, est essentiellement composée de mangroves maritimes. Le site concentre près de 25% de la mangrove totale conservée sur le continent africain. Entre la pointe Pongara et la pointe Ngombé, on trouve, face à l’océan, une forêt de type méditerranéenne avec une végétation herbacée.
De nombreuses espèces d’oiseaux peuvent y être observées. Environ 160 espèces forestières y vivent également. Le parc abrite des espèces d’amphibiens et de reptiles (tortues, lézards et serpents) en nombre important, des singes, ainsi que des poissons de rivière et des crabes de mangroves. Quatre espèces de tortues marines y sont présentes pendant le cycle de ponte, de la mi-décembre à la mi-février : la tortue olivâtre, la tortue imbriquée, la tortue verte et l’énorme tortue luth.
Selon Ismael Cabral Kambell, chargé de communication chez la plateforme africaine de voyage et tourisme, Jumia Travel, « Pongara est un site idéal pour ceux qui adorent la nature. Tout autour, on y retrouve également des villages authentiques, qui vous plongent dans la culture Gabonaise. C’est tout simplement magique. Ce site est un véritable attrait touristique, d’ailleurs il est depuis quelques années un lieu de détente pour les familles gabonaises ».
Pongara c’est aussi la diversité de ses habitants. Des groupes ethniques comme les Fang, Npongwé, Punu, Vungu, Gizeh et Bahumbu, ainsi que des communautés d’immigrants de la Guinée équatoriale et du Nigeria se retrouvent dans les neuf villages qui se situent aux limites du parc (Pointe-Dénis, Matek-Mavi, Oveng, Alarmeke, Chinchoua, Mvan Ayong, Atonda Simba, Bissobinam et Odoko). Historiquement, la région est associée aux autochtones Akoa, bien qu’on ne sache pas dans quelle mesure ils ont été assimilés dans la culture dominante. La région abrite également une lignée royale avec la princesse Akombiet, petite-fille du Roi Dénis Rapotchombo et gardienne des traditions de Pointe Dénis. En effet, Pongara est le foyer d’un certain nombre de sites sacrés et est un lieu d’importance spirituelle, aussi bien pour les populations locales que pour les habitants de Libreville.