Le 13 avril dernier, les différentes agences de notation financières internationales ont revu à la hausse la mention du Sénégal, passée de B1+ à Ba3. Une gratification qui semble être due à la croissance du PIB, en hausse depuis 2011, ainsi qu’aux efforts du gouvernement concernant la stabilité fiscale.
La croissance du Sénégal est passée de 1,7% en 2011 à 6,5% aujourd’hui.Une forme olympique pour l’économie sénégalaise qui se traduit principalement par les efforts d’investissements du gouvernement dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, des télécommunications et des transports. À titre d’exemple, le programme triennal d’investissement public (PTIP) a permis de financer le Programme Sénégal Émergent (PSE) à hauteur de 1 926,783 milliards de francs CFA, soit 57,6% du projet.
Ainsi, après quelques années de dure labeur, Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch Ratings – les agences de notations internationales qui évaluent la stabilité économique des pays à l’échelle mondiale – ont en effet relevé la note du Sénégal sur le crédit souverain. Le pays est passé du statut d’économie « positive » à « stable ». Autrement dit, il est davantage fiable quant à ses emprunts et remboursements. Une bonne nouvelle pour le pays de la teranga qui rattrape la Côte d’Ivoire dans le classement.
En ce qui concerne la notation, il y a généralement cinq critères essentiels. Le premier est (1) le PIB par habitant. Il permet de définir la capacité d’épargne de la population en cas de remboursement de dette. (2) La stabilité économique et institutionnelle est également examinée dans les moindres détails. (3) Le niveau d’endettement est pris en charge afin d’établir la capacité de soutenabilité de la dette publique. (4) Les marchés financiers sont scrutés, et le taux d’inflation (5) est mesuré afin de déterminer le pouvoir d’achat des ménages. À ceux la s’ajoutent, pour les pays en développement, les réserves de change et les transferts de sommes d’un pays à un autre des travailleurs immigrés à leur famille.
Calculs faits. Les agences de notation se basent ensuite sur deux outils : le taux de défaut, qui correspond à la possibilité pour un État de ne plus parvenir à rembourser ses dettes, et les ratios d’efficacité qui définissent la productivité.
Les notes peuvent varier entre AAA (triple A) et C. Le Sénégal est passé de B1+ à Ba3. Cette progression notable crédite le pays aux yeux de la communauté internationale et permet d’encourager les investisseurs.
« Ce qui est important, c’est d’être sur la bonne rampe de lancement. Et c’est le cas pour le Sénégal au regard des résultats que nous avons obtenu. Depuis la mise en place du PSE, le pays connaît une croissance accrue. Nous sommes à 6,5% aujourd’hui et nous espérons 8% pour l’année prochaine », explique Abdoul Aziz Tall, le ministre en charge du PSE, dans une interview au 360 Afrique.
*Tous les chiffres sont tirés du site du Ministère de l’économie, des finances et du plan.