Enclavés, les insulaires du Siné Saloum ont souvent du mal pour se déplacer, la faute à leur situation géographique certes mais aussi à des moyens de transports pas toujours de la première fraicheur. Pour remédier à cette situation, l’Agence des Affaires Maritimes (ANAM) a mis sur place un projet visant à désenclaver plusieurs îles de la région avec pour solution miracle l’introduction de pirogues modernes pour faciliter les transports fluviaux.
Le directeur de l’ANAM a annoncé la nouvelle jeudi 6 juillet, en marge d’un comité régional de développement (CRD) qui se tenait à Fatick : des pirogues neuves et modernes seront bientôt mises en circulation dans les îles de la région du Siné Saloum. Une mesure prise afin d’améliorer les conditions de transport des personnes mais aussi des biens. Une annonce qui devrait ravir les insulaires !
La mesure s’inscrit dans un projet de « désenclavement interne » concernant une cinquantaine d’îles. En effet, l’enclavement actuel des îles pose d’importantes difficultés aux insulaires : « Ils se déplacent entre îles par des pirogues inadaptées, surchargées, à l’origine de beaucoup de drames. Le transport dans ces zones se fait souvent dans des conditions qui ne respectent pas la sécurité », a déploré Maguèye Guèye, le directeur de l’ANAM. Avec ce nouveau projet, il s’agit donc « de doter les populations locales de moyens de transport fluviomaritimes modernes, construire des quais d’accostage, des hangars, des gares maritimes pour les passagers selon l’importance économique de chaque zone ou pôles identifiés », a-t-il. Certaines îles, plus dynamiques économiquement, abriteront les futurs hangars ou gares maritimes prévues.
Les pirogues seront construites afin de mettre les passagers dans les conditions de transports requises par rapport au confort tout en respectant bien évidemment les normes de sécurité. En effet, le but est d’éviter de reproduire le drame de Bettenty. Vingt-une femmes avaient péri suite au chavirement de leur pirogue en avril 2017. « Le nombre de passagers sera adopté suivant le besoin de chaque liaison. Certains transports accueilleront cinquante passagers et d’autres pourront aller jusqu’à cent », a-t-il encore précisé. Pour ce qui est du transport de marchandises, la limite se situerait à 2 tonnes de fret.
Dans l’ensemble, le projet a pour l’heure été salué par les maires des communes des zones insulaires.
Bonnes nouvelles pour notre delta et nos familles!
Semou Diouf, guide local en pirogue
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