Cité en exemple par la Banque Mondiale dans la lutte contre la malnutrition, le Sénégal a renforcé ses efforts afin d’améliorer la nutrition de sa population. Le pays fait figure d’exemple à suivre pour les autres états africains. Malgré ces progrès encourageants, le modèle sénégalais mérite cependant d’être encore amélioré.
Le vieil adage « c’était mieux avant » mentirait-il cette fois-ci ? Il se pourrait bien ! En tout cas en matière de nutrition, cela est bel et bien le cas au pays de la Teranga. En effet, le pays s’est lancé dans la lutte contre la malnutrition et en 10 ans, les 14 millions de Sénégalais vivants au pays ont largement amélioré leur alimentation. Les efforts notables ne le sont pas qu’en termes de nutrition. Ainsi au début de l’année 2017, plus de 78% des sénégalais sont parvenus à assurer plus de trois repas au quotidien alors qu’en fin 2013 le chiffre était de 30% (selon une enquête réalisée par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE)).
Un exemple à suivre
Des efforts de la part du gouvernement pour baisser les prix des denrées alimentaires ou encore rendre l’électricité plus accessible aux foyers sénégalais (le pays est le 8eme pays africains en terme de taux d’accès à l’électricité), ont porté leurs fruits en améliorant la situation. Dans un rapport du 13 juin, intitulé « Une décennie de soutient de la Banque mondiale au programme de nutrition au Sénégal » qui concerne la période 2002-2014, la Banque mondiale s’est déclarée « satisfaite » des efforts fournis par les autorités sénégalaises en matière de lutte contre la malnutrition.
Ce rapport fait d’ailleurs apparaitre le pays comme étant une figure de proue en Afrique en matière de nutrition, depuis 2011. A tel point que l’institution mondiale a cité pour exemple le Sénégal, appelant les autres pays africains à s’inspirer de son modèle et à le dupliquer. « C’est un pays expérimenté dans ce domaine et c’est pourquoi plusieurs pays africains l’ont visité pour s’inspirer de son expérience », a souligné Louise Cord, la directrice des Opérations de la banque mondiale au Sénégal.
La santé des populations en jeu
Lutter contre la malnutrition et la famine s’avère être un défi considérable et surtout essentiel pour les états. Ces fléaux ont en effet des répercussions néfastes sur la santé des populations et donc à terme sur le développement des pays : la malnutrition « contribue à la mortalité et à la morbidité des mères et des enfants, sape les chances d’accès des enfants à leur potentiel physique et intellectuel et réduit les opportunités de revenus pour les ménages » a encore détaillé la directrice.
Pour encourager cette lutte, la Banque mondiale avait investi plus de 35 milliards de Fcfa dans la mise en œuvre de plusieurs programmes sénégalais sur une période de 10 ans.