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Autour d’un ataya, le thé à la sénégalaise

S’il y a au Sénégal un geste qui traduit bien la « teranga », cette hospitalité légendaire dont se réclame le peuple sénégalais, c’est bien le rituel quotidien de l’ataya, qui réunit famille, collègues de travail, amis. C’est l’un des moments magiques qui privilégie la discussion, la détente et le partage.

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Préparer de l’ataya est avant tout un prétexte pour se réunir et discuter, passer du temps ensemble et palabrer sur les questions d’actualité du Sénégal et au-delà. C’est un moment convivial, sous un abri de fortune, un arbre, au salon, à même sol ou sur un tabouret… peu importe le lieu, ou le temps, l’ataya est servi bien chaud à toute heure de la journée ou de la soirée. Plus qu’une boisson, c’est un symbole dans un pays qui fait l’apologie de sa légendaire hospitalité. On peut y passer des heures à le consommer, tellement les débats qui l’accompagnent se font dans une atmosphère amicale. Vous l’aurez compris, au Sénégal, prendre de l’ataya ce n’est pas prendre un verre de thé vite fait, c’est avant tout un instant qui se savoure et qui souvent permet d’honorer les visiteurs.

Sa préparation est souvent longue, et c’est généralement le plus jeune qui hérite de cette tâche nécessitant un certain savoir-faire. Préparer l’ataya, c’est tout un art !

Les connaisseurs vous diront qu’il y a autant de saveurs que de préférence de goûts. Tout est dans le choix des ingrédients : nana, menthe ou gingembre, mélangés à des feuilles de thé vert de Chine. Le thé, l’eau et la menthe sont bouillis à l’aide d’un fourneau de charbon pendant plusieurs minutes. On y ajoute ensuite du sucre. Pas mal de sucre même !

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Puis s’ensuit un petit rituel : le contenu est versé dans des petits verres, puis à nouveau dans la théière, puis dans les verres, laissant paraître une mousse à la surface du liquide fumant, puis le précieux mélange est à nouveau remis sur le feu. Cet exercice de transvasement peut durer plusieurs minutes, c’est tout le secret d’un bon ataya. Le thé est ensuite servi bien chaud dans des petits verres. La même opération est répétée pour le deuxième et troisième thé.

Chacun a sa préférence, entre le « leweul », l’appellation du premier thé, ou les suivant. Comme le dit l’adage, le premier ataya servi est amer comme la mort, le deuxième, doux comme la vie, et le troisième sucré comme l’amour.

Article proposé par Ismael Kambell 

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Un commentaire

  1. Du bon zeum entre amis, y a pas mieux

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