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Chris Cox, chef de produit Facebook, entouré par les influenceuses (de gauche à droite): Francine Pipien, Olivia Codou Ndiaye, Océane Harati et Corinne Erambert. Aux extrémités, les modératrices de la rencontre. ©Pop Up Africa

Un nouveau regard sur le Sénégal grâce aux réseaux sociaux

Chris Cox, chef de produit Facebook, entouré par les influenceuses (de gauche à droite): Francine Pipien, Olivia Codou Ndiaye, Océane Harati et Corinne Erambert. Aux extrémités, les modératrices de la rencontre. ©Pop Up Africa

Dernière étape de ce voyage entrepris en Afrique de l’Ouest, Chris Cox, chef de produit chez Facebook, était au Sénégal ce vendredi 3 mars afin de rencontrer influenceurs et entrepreneurs locaux, très présents sur les réseaux sociaux et le web. Après le Nigéria et le Ghana, Dakar accueillait ainsi le représentant de l’entreprise américaine pour une journée consacrée à la communication digitale. Facebook, conscient du large champ des possibles qu’offre le marché africain, espère bien développer celui-ci dans les années à venir.

Après Lagos (Nigéria) et Accra (Ghana), Dakar était la 3eme destination à recevoir le chef de produit de Facebook, Chris Cox. Organisée en partenariat avec Pop-Up Africa, la rencontre du 3 mars intitulée “Stories from Senegal” a permis de rassembler créatifs locaux et influenceurs sur Facebook et Instagram, mais aussi des entrepreneurs qui font bouger le pays. Un évènement pour mieux comprendre les possibilités de ces deux réseaux sociaux, et afin de permettre aux créatifs, entrepreneurs et entreprises de partager leurs histoires avec les communautés locales et internationales.

Des influenceurs comme ambassadeurs

La 1ere rencontre de la journée s’organisait autour d’un panel composé de bloggeuses influentes au Sénégal : la blogueuse culinaire Corinne Erambert; Océane Harati, gestionnaire de la Galerie Antenna et rédactrice en chef du magazine Moovindak ; Olivia Codou Ndiaye, co-fondatrice de Dakar Lives et de Lekk Rekk, ainsi que Francine Pipien, instagrameuse. Toutes font partie de la désormais « caste » des ” influenceurs”. Influenceurs ? Un terme qui désigne toutes les personnes qui investissent les réseaux sociaux, dans des domaines très variés – mode, gastronomie, voyage, business – et qui sont suivies par une foule d’internautes. Facebook et Instagram sont leurs outils de prédilection pour communiquer.

Ces nouveaux acteurs majeurs du web défendent une Afrique numérique en effervescence. Ils se sont donnés pour mission de véhiculer une autre image de leur pays, loin des clichés habituellement diffusés. Ils promeuvent avant tout les multiples facettes du pays : il s’agit de mettre en avant aussi bien la tradition que la modernité du pays. « On veut mettre en avant ce qui fait l’essence même du Sénégal : ses traditions, son patrimoine, son savoir-faire. Mais on veut aussi montrer que le pays est moderne qu’on peut y trouver des hôtels contemporains, manger des sushis et qu’il y a un réservoir important d’artistes. Bref qu’on ne va pas à l’école à dos d’éléphants comme me le demandaient des amis français quand j’étais jeune ! », plaisante Océane Harati. Célébrer l’identité nationale dans tous ses atouts et richesses donc.

Ces nouvelles figures du web sont devenues de véritables relais d’influence, de vrais guides sur le continent et au-delà. Cela permet aussi de mettre en lumière les initiatives citoyennes, de servir de tremplin à des artistes, de promouvoir des produits locaux… « On ne consomme pas assez de riz sénégalais dans le pays. Via mon blog, j’ai fait la promotion d’une marque de riz local excellente. Nous avons de produits de qualité mais parfois méconnus, il faut que l’on en parle pour leur donner plus de visibilité », détaille Corinne Erambert.

Lors de cette journée, Chris Cox a cuisiné un couscous sous la houlette de Corinne Erambert (cheffe des Ateliers de Corinne).

Compte tenu du nombre conséquent des personnes qui les suivent, ces utilisatrices sont les meilleures relais pour la promotion de la destination auprès des touristes, mais pas seulement. « Au départ, c’est vrai que c’était surtout les expats qui étaient impactés, par exemple dans la mode. Mais maintenant on s’aperçoit que les Sénégalais eux-mêmes sont fiers et deviennent ambassadeurs de leur pays », s’enthousiasme Olivia Codou Ndiaye.

« J’étais très heureuse de présenter certains des talents du Sénégal aux équipes de Facebook et Instagram. Transmettre la culture du Sénégal au monde est une vraie passion et des plateformes telles que Facebook nous procurent de nouveaux outils puissants pour le faire », a argumenté Jessica Laditan de Pop-Up Africa.

Un marché en plein essor

Le géant mondial Facebook, lancé il y a maintenant 12 ans, est présent partout dans le monde mais son développement ainsi que son utilisation diffèrent d’un pays à un autre. L’entreprise a compris que le continent africain regorge de multiples possibilités et compte bien profiter de ce marché gigantesque. C’est dans cette optique que la journée du 3 mars souhaitait comprendre les aspirations et besoins des acteurs locaux.

Pourquoi avoir choisi le Sénégal?  « La culture ici est incroyable et intéressante, très riche. Il y a une multitude de points de vue et donc de richesses. On a également des images qui viennent en tête quand on parle de ce pays : une culture vivante, des couleurs vives,… », explique Chris Cox. Le marché est surtout considérable et en plein essor : très nombreux sont les Sénégalais à posséder un smartphone.

Le chef de projet de Facebook a aussi rencontré des entrepreneurs locaux du secteur technologique afin de discuter de la construction de produits technologiques pour le secteur Afrique francophone. Le terreau est très fertile : les start-up foisonnent dans le pays depuis l’apparition d’Internet et sa révolution numérique. L’émergence de Facebook, internet mobile et les applications ont modifié en profondeur le paysage local.

Reste à développer et sécuriser les infrastructures Internet, notamment dans les zones « blanches » du pays, futures viviers de millions d’utilisateurs… Facebook travaille actuellement dans cette optique sur plusieurs projets.

A propos Clémence Cluzel

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