Sénégal : 900 personnes interpellées dans le cadre d’une opération sécuritaire

Après les attentats qui ont touché Ouagadougou le 15 janvier dernier, le Sénégal se veut désormais plus vigilant que jamais. La France et les Etats-Unis ont en effet alerté les autorités sénégalaises de la menace terroriste qui plane sur le Sénégal et la Côte d’Ivoire. C’est dans ce contexte tendu que le gouvernement sénégalais a déjà procédé à l’interpellation de 900 personnes dans le pays ce lundi 25 janvier. 

La police sénégalaise n’a pas lésiné sur les moyens : 900 interpellations ont été effectuées en 48 heures, entre vendredi soir et dimanche dernier dans les villes de Dakar et Thiès, dans “un contexte spécial de prévention et de riposte à la menace terroriste”, annonce un communiqué de la Police nationale transmis lundi à l’APS, l’Agence de presse sénégalaise.

Ce sont donc 521 individus qui ont été interpellés entre vendredi et samedi pour divers motifs, dont racolage, détention de faux billets de banque, détention et usage de chanvre indien, selon ce même communiqué.

Les opérations de sécurisation qui se sont déroulées de samedi à dimanche a Dakar et Thiès ont permis d’interpeller 384 individus pour divers motifs et de mettre en fourrière 153 véhicules, scooters et motos Jakarta, renseigne le communiqué. (APS)

280 véhicules placés en fourrière et 2 kilos de drogue saisis 

37 personnes ont quant à elles été interpellées pour ivresse sur la voie publique, 280 véhicules ont été placés en fourrière et les autorités ont saisi 2 kilos de drogue.

Les autorités ont en effet décidé d’agir rapidement face à la menace terroriste qui plane sur le Sénégal. A Dakar, la capitale, la sécurité est notamment renforcée auprès des établissements fréquentés par les expatriés et occidentaux. Le ministre sénégalais de l’Intérieur Abdoulaye Daouda Diallo a ordonné aux gérants de sécuriser leurs établissements, sous peine de fermeture.

Une vigilance renforcée dans la capitale

Cette vigilance renforcée se ressent principalement à Dakar, avec une présence accrue de militaires au niveau des grands carrefours, des bâtiments officiels comme les ambassades, ainsi que des hôtels.

Les craintes liés à cette menace sont renforcées par les attentats commis dernièrement à Ouagadougou, le 15 janvier dernier. Des hommes armés ont tiré sur des terrasses d’hôtels et restaurants situés dans une artère fréquentée de la capitale, des lieux fréquentés principalement par des étrangers. Le bilan est à ce jour d’une trentaine de morts. Cette attaque a par ailleurs été revendiquée par le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Bamako, la capitale malienne avait également été frappée par des attentats le 20 novembre 2015, causant la mort de 22 personnes.