Depuis le 4 janvier 2016, les supermarchés, boutiques et marchés ne distribuent plus de sacs plastiques de type “mbouss” au Sénégal. La loi interdisant les sacs légers et gratuits vient en effet d’être mise en place, après maintes tentatives. Elle avait été adoptée en avril dernier par l’Assemblée nationale.
Dans les rues de Dakar, et des autres villes du Sénégal, les sacs plastiques font partie du décor. Ils sont partout, donnant des allures de décharge à ciel ouvert au paysage, au beau milieu des terrains de foot, devant les habitations, dans les enclos à bétail… Plus rien d’étonnant non plus de voir des moutons ou vaches ingurgiter ces déchets au abords des villes.
La loi interdisant la vente, la production, la détention et l’importation des sacs plastiques légers, les “mbouss” en wolof, a été votée le 21 avril 2015 par l’Assemblée nationale. Elle a été mise en application le 4 janvier 2016. Les contrevenants seront sanctionnés de lourdes peines : une amende pouvant aller jusqu’à 20 millions de francs CFA et jusqu’à deux ans de prison.
5 millions de sacs plastiques chaque jour
Ce sont 5 millions de sacs plastiques qui circuleraient chaque jour au Sénégal, selon le ministre de l’Environnement Abdoulaye Baldé. Un réel fléau pour l’environnement : pollution des sols, mortalité des animaux qui les ingurgitent, et risque sanitaire pour les hommes.
Par ailleurs, ces sachets n’auraient qu’une très courte durée d’utilisation : environ vingt minutes, pour finir éparpillés dans les rues du pays. En effet, les commerçants et boutiquiers ont un adopté un mauvais réflexe : ils distribuent des sacs plastiques pour tout objet acheté, peu importe la taille de ce dernier. Et n’hésitent pas à doubler d’un deuxième sachet pour renforcer le premier, lorsque la marchandise est trop lourde.
Le géant de l’alimentation Casino a décidé de frapper fort et a désormais interdit les sacs plastiques à ses clients. Ces derniers devront donc prévoir d’emmener leurs propres sacs recyclables ou pourront en acheter directement aux caisses du supermarché.
Une lueur d’espoir pour le pays, cependant, les sacs plastiques ne sont pas prêts de disparaître du paysage. L’application de cette loi qui limite l’utilisation des sacs plastiques interdit uniquement les “mbouss”, les sachets les plus fins. L’utilisation des sacs plastiques plus épais est quant à elle toujours autorisée, ces derniers pouvant être réutilisés plusieurs fois.
Très bonne initiative déjà appliquée dans de nombreux pays d’Afrique. Mais il faut aussi appliquer un prix prohibitif pour les sachets plus épais afin que les consommateurs les utilisent plusieurs fois.
Il faut aussi sensibiliser les gens, dès l’école primaire, pour leur apprendre à respecter l’environnement.