Le Sénégal a été élu, lundi 16 octobre, au Conseil des droits de l’Homme, organe intergouvernemental des Nations unies. Les membres de ce Conseil sont en charge du renforcement de la promotion et de la protection des libertés dans le monde.
Lors de la 72eme session de l’Assemblé Générale des Nations Unies, à New-York, l’ONU a pourvu 15 sièges du Conseil des droits de l’Homme, organe situé à Genève (Suisse) à compter du 1er janvier 2018. Quatre sièges étaient destinés à l’Afrique, le même nombre pour l’Asie-Pacifique, deux pour l’Europe orientale, trois pour l’Amérique latine, et deux pour d’autres états.
Il y a quelques mois, le groupe de pays africains avait proposé le Sénégal, l’Angola, le Nigeria et la République démocratique du Congo.
Et c’est finalement la candidature sénégalaise qui a tiré son épingle du jeu et a raflé les voix puisqu’elle a obtenu le meilleur score avec 188 voix (sur 193 états membres). « Un résultat qui rend compte de la confiance de la communauté internationale vis-à-vis du pays et de ses plus hautes autorités », a souligné un diplomate sénégalais. Une confiance renouvelée par cette nouvelle élection puisque le gouvernement sénégalais avait déjà été élu au Conseil de Sécurité de l’ONU en 2015.
Le mandat du Sénégal et des autres nouveaux élus sera exercé à compter de janvier 2018 et durera trois ans.
Autre fait majeur de cette élection : la République démocratique du Congo fera son entrée au Conseil des droits de l’homme. Pour les autorités congolaises, c’est une victoire mais pour de nombreuses victimes des exactions commises par le gouvernement, cette décision est perçue comme une “gifle”. Les violations des droits de l’homme se sont en effet multipliées depuis un an dans le pays.
Créé le 15 mars 2006, le Conseil des droits de l’Homme, organe de l’Assemblée Générale et composé des pays qui observent les standards les plus élevés en matière de droits de l’Homme, est chargé, entre autres, de veiller au respect universel et à la défense de ces droits, d’examiner les violations de ceux-ci et de formuler des recommandations pour y remédier.
Cette nomination est à voir certes comme une récompense pour l’investissement réalisé, mais avant tout comme un encouragement dans le renforcement des mesures à appliquer. Bien que l’état sénégalais s’engage dans la défense des droits humains, un travail important reste à mener notamment sur la question des enfants talibés, sur les mutilations sexuelles ou encore les mariages forcés.