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Une des dernières oeuvres de Saadio "Laisse mouton pisser, Tabaski viendra"

“Au Sénégal, ce sont les murs qui m’inspirent”- Saadio

A travers un style pop-art coloré, Saadio propose sa conception de la société au Sénégal : un pays de caractère, débordant de vie, bouillonnant et chaleureux. Il peint dans son atelier à Dakar dans le quartier de Ouakam, et n’a pas besoin d’aller bien loin pour trouver de l’inspiration. Tout est à portée de main, au coin de la rue.

Cet artiste  autodidacte n’était pas voué à une telle carrière, et pourtant aujourd’hui, il commence à percer dans le milieu, au Sénégal et à l’étranger. “J’ai commencé à travailler dans l’électronique. J’aimais déjà dessiner et peindre, mais mes parents ne voulaient pas que je me lance là-dedans”, explique Saadio. Mais le destin en a décidé autrement. C’est en face de son lieu de travail qu’il rencontre ses premiers artistes, avec qui il sympathise, puis partage ses pauses déjeuners quotidiennes. Ils lui ont donné l’envie de continuer. Saadio a alors attrapé “le virus du peintre”, comme il aime le dire.

Du mur au Street Art

S’il est parfois difficile pour un artiste de trouver l’inspiration, Saadio n’a qu’à sortir de son atelier et se balader dans les rues de Dakar. “La première chose que je fais quand je vais dans une ville, c’est regarder les murs. Au Sénégal, ils sont pleins d’inscriptions, d’affiches, de panneaux publicitaires, auxquels s’ajoutent des scènes de vie : La guerre des téléphonies, des moutons sur les trottoirs, des enfants qui jouent au football, les salons de coiffure, les cafés touba ..” C’est dans cette société, faite de débrouillardise et de consommation que l’inspiration du street-artiste prend sa source.

Tampidaro, un élève talentueux 

Ibrahim, alias Tampidaro, dans l'atelier de Saadio
Ibrahim, alias Tampidaro, dans l’atelier de Saadio – Photo P.B

Saadio n’a pas eu la chance de passer par l’Ecole des Beaux-Arts et souhaite donner leur chance aux artistes autodidactes comme lui. Il a donc pris sous son aile Ibrahim, alias Tampidaro, un jeune peintre à l’avenir prometteur. Il a attrapé le virus très jeune, à l’école : “En classe, je dessinais au lieu d’écouter les professeurs. J’ai donc arrêté les études et commencé un petit boulot.” Tampidaro a croisé le chemin de Saadio à qui il a montré ses oeuvres. “J’ai tout de suite vu qu’il avait du talent”, explique Saadio, fier de son apprenti.

Une oeuvre de Tampidaro
Une oeuvre de Tampidaro – Photo P.B
Vous pourrez découvrir les oeuvres de Saadio et Tampidaro, lors de leur exposition le jeudi 8 octobre, à partir de 18 heures, dans l’agence Nouvelles Frontières, aux Mamelles.

 

 

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