Le 25 avril a été désignée journée mondiale de la lutte contre le paludisme. Cette année, le thème choisi par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et ses partenaires était “Prêts à vaincre le paludisme”, un objectif qu’ils espèrent bien atteindre d’ici 2030 avec une éradication totale. Nouvelles de Dakar vous propose une infographie pour en savoir plus sur cette maladie endémique qui touche de nombreuses personnes, et plus particulièrement les Africains.
Près de la moitié de la population mondiale est exposée au risque de paludisme.
Mais qu’est-ce que le paludisme ?
Le paludisme est causé par des parasites du genre “plasmodium” qui sont transmis aux humains par des piqûres de moustiques “anopheles” femelles, porteuses du virus. Parmi les cinq espèces du parasite causant le paludisme chez les humains, le “plasmodium falciparum” est le plus dangereux.
Les jeunes enfants (surtout les moins de 5 ans), les femmes enceintes et les voyageurs non immunisés en provenance de région exemptes du paludisme sont particulièrement vulnérables à la maladie. De manière générale, les populations défavorisées sont plus touchées par le paludisme (manque de propreté, d’accès aux soins,…).
L’Afrique subsaharienne représente toujours une part disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En 2015, cette région enregistrait 90% des cas et 92% des décès dus à cette maladie (chiffres OMS). Le Nigéria, le pays le plus peuplé de ce continent, a enregistré 27 % des cas et 24 % des décès dus au paludisme dans le monde.
Une meilleure prévention (sensibilisation, moustiquaires imprégnées,…) et un renforcement des mesures de lutte (dépistage, traitement,…) ont permis de faire baisser les taux de mortalité par paludisme de plus de 29% à l’échelle mondiale depuis l’an 2010. Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide permettent d’éviter que la maladie devienne mortelle et contribuent aussi à réduire la transmission du virus. L’accès au dépistage est essentiel et un droit pour chaque population.
Selon le Rapport sur le paludisme dans le monde 2017, plus de pays progressent vers l’élimination: en 2016, 44 pays recensaient moins de 10 000 cas de paludisme contre 37 pays en 2010. Et depuis 2010, 6 pays ont été certifiés exempts de paludisme : Arménie, Maldives, Maroc, Sri Lanka et Turkménistan. Plusieurs autres progressent peu à peu vers cette voie là.
Le Sénégal fait notamment figure de leader parmi les pays africains dans cette lutte : l’état a fait de cette problématique une question de santé publique. Un budget a ainsi été alloué pour permettre d’endiguer cette maladie en permettant la distribution gratuite et régulière de moustiquaires imprégnées d’insecticides, l’accès gratuit aux traitements, des campagnes de sensibilisation et d’information…
Mais le combat est loin d’être gagné : certains moustiques ont muté afin de résister aux insecticides présents sur les moustiquaires imprégnées, des résistances du virus aux médicaments ACT ont été constatées et des piqûres qui ne seraient plus seulement nocturnes, tandis que le nombre croissant de la population fait craindre une augmentation des cas… Si des progrès sont constatés, le chemin est encore long avant une éradication totale de cette maladie.