Au coeur du Parc forestier et zoologique Hann, les petites mains s’activent. Nous sommes vendredi matin et dans quelques heures se déroulera la cérémonie d’ouverture du 12e festival de l’environnement à Dakar : Festi’Vert.
Cette année, le festival qui se déroule du 19 au 21 mai, “quelques jours avant la journée nationale de l’environnement en raison du ramadan”, explique le directeur de l’événement; aura pour thème : la promotion des énergies renouvelables pour un développement durable.
À l’origine de cette manifestation ? Des musiciens : les frères Guissé. Nés dans la commune de Hann, réputée pour être autrefois l’une des plus belles baie du monde, ces artistes n’ont plus supporté de voir la pollution prendre le dessus dans leur pays natal. Forts de leur renommé, ils ont créé la plateforme Festi’Vert; une plateforme de sensibilisation aux enjeux environnementaux qui prend vie une fois par an dans l’un des poumons vert de Dakar: le parc de Hann. “Ce festival, porté par des artistes au rayonnement national et international, permet de toucher plus de personnes. Un événement culturel est souvent plus parlant qu’un discours politique”, souligne, Matar Mdiaye, directeur du festival.
Partie pour durer
“Il est important que la Baie de Hann et plus largement la ville de Dakar ne soient plus des dépotoirs. Cet élan citoyen a pour vocation de créer une sorte de lutte contre la dégradation de l’environnement”
, indique le directeur. Pour cette nouvelle édition, les organisateurs ont eu la bonne surprise de compter l’Agence pour la Promotion des Énergies Renouvelables (APER) parmi les partenaires du festival. À leur côté : le parc de Hann, la Ville de Dakar, la commune de Hann, les ambassades Suisse et Française ainsi que le journal Le Soleil. “C’est une bonne chose, cela montre que d’années en années notre message est entendu et soutenu”, se réjouit Matar Mdiaye. Le même entrain est perceptible du côté des frères Guissé : “Pour organiser une manifestation de cette ampleur, il nous faut beaucoup de soutient. C’est un réel plaisir de savoir que l’APER lutte à nos côtés pour léguer des espaces d’épanouissement aux générations futures”.
Les petits soldats du climat
Pour le début des festivités, des dizaines d’enfants ont reçu un prix symbolique après avoir participé en amont à un questionnaire sur les gestes “éco-citoyen”. Pas moins de 800 élèves s’étaient donnés rendez-vous en cette matinée, accompagnés de leurs professeurs, afin de mieux comprendre les enjeux environnementaux de demain. “Notre cible prioritaire c’est la jeunesse. L’enfant doit être éclairé pour acquérir des réflexes et permettre un changement à l’avenir”, insiste Matar Mdiaye. “Il est important d’éduquer les jeunes au-delà de l’éducation civique. Il serait souhaitable de mettre en place une réelle éducation environnementale à l’école. En attendant, ce festival est un début pour faire évoluer les consciences collectives”, complète Fatima Sylla, une bénévole sur le festival.
Le weekend promet d’être riche et les participants sont attendus en nombre. Au programme : activités sportives telles que la lutte sénégalaise (mbapatt) et les matchs de football; conférences; stands en tout genre sans oublier les concerts quotidiens à partir de 19h. “Nous espérons accueillir jusqu’à 3 000 personnes”, s’exclame le directeur. Un chiffre qui ne semble pas si ambitieux quand on observe les centaines de protagonistes qui ont déjà fait le déplacement pour cette première journée. “Chaque participant est un messager de l’environnement auprès de sa famille, de sa commune, de sa ville”, a souligné l’ambassadeur de Suisse au Sénégal, Dagmar Schmidt Tartagli.
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