Après 6 ans d’activité, la compagnie Corsair n’assurera plus la liaison Dakar-Paris à compter du 31 janvier 2019. Une décision des autorités sénégalaises motivée par la volonté d’Air Sénégal SA de reprendre ce marché dès février 2019.
Deuxième opérateur à effectuer la liaison aérienne Paris-Dakar (avec Air France), la compagnie française Corsair n’assurera plus cette desserte dès janvier 2019.
Les droits de trafic lui ont en effet été retirés à compter de cette date au profit de la nouvelle compagnie sénégalaise, Air Sénégal SA qui vient juste de rejoindre le marché. Basée à l’AIBD (Aéroport International Blaise Diagne), celle-ci prévoit en effet d’assurer la liaison vers la France dès février 2019.
Un changement qui fait suite à une demande de l’aviation sénégalaise. En effet, cette demande se base sur les règles internationales de répartition des droits de trafic entre deux pays. Or depuis avril 2009 et la faillite d’Air Sénégal International, aucun transporteur sénégalais ne pouvait assurer les vols vers la France. Corsair s’était donc vu offrir par l’ANACIM (Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie) l’autorisation d’opérer depuis 2012. La compagnie desservait Orly sept fois par semaine. Corsair a ainsi contribué à soutenir le développement économique et touristique du Sénégal en offrant un très bon rapport qualité-prix aux usagers.
Mais Air France opérant cette liaison depuis plus de 80 ans et Air Sénégal SA arrivant sur le marché, il n’y avait plus de place pour Corsair qui s’est trouve éjecté du marché.
Une nouvelle offre encore incertaine
Corsair se voit ainsi supplanté par Air Sénégal SA alors même que cette nouvelle compagnie aérienne ne dispose que d’une flotte de deux avions comme le rapporte Le Point Afrique. Ceux -ci n’assurent pour l’heure, que deux liaisons régionales à destination de Ziguinchor (Casamance). Deux Airbus de 250 sièges devraient compléter la flotte.
Quoi qu’il en soit, afin d’assurer des vols réguliers, la compagnie devra sûrement augmenter celle-ci mais aussi sa logistique puisque ses besoins en maintenance s’en trouveront largement augmentés.
Air Sénégal SA doit encore faire ses preuves et peine pour l’heure à convaincre. Les enjeux sont pourtant considérables : il s’agit de ne pas perdre une clientèle fidélisée par Corsair, qui contribuait à faire du pays une destination touristique bien desservie et appréciée des Français.
Pour Air France, c’est une aubaine : elle perd un concurrent sérieux qui modérait les tarifs alors même que le nouveau venu ne semble pas pour l’heure pas en situation de force.
Esperons que les passagers ne seront pas les didons de la farce de ces nouvelles mesures. Car si en février 2019, Air Sénégal SA n’a pas mis en place sa liaison DKR-Paris, ils devront se diriger vers d’autres compagnies, la plupart opérant sur des vols plus longs courriers.
Bonjour je trouve cela normal. Un pays comme le Sénégal doit avoir sa propre compagnie Nationale.
Maintenant, pour pouvoir obtenir des bons prix de transport, il faut que ces avions soient remplis, d’où non pas l’éjection d’Air Corsair mais son éviction… Si ces avions ou d’autres plus petits peuvent habituer les habitants de villes éloignées de Dakar à utiliser leurs services doublés partiellement des services postaux divers, cette nouvelle compagnie doit pouvoir s’en sortir..
Si elle ne fait que des sauts Paris-Dakar j’ai des doutes car les avions de Air Corsair aussitôt arrivés à Paris repartaient très probablement vers d’autres destinations quasi aussitôt. Là ce ne sera pas le cas et un avion au sol coûte quasi autant qu’en l’air… Bonne chance