Une bonne surprise pour le Sénégal : un autre gisement pétrolier vient d’être découvert au large du pays. C’est la société pétrolière britannique Cairn Energy qui a foré avec succès ce nouveau gisement d’hydrocarbure. Depuis octobre 2014, le pétrole est exploité dans le pays et ne manque pas d’attirer les compagnies étrangères.
Un 8eme puits a été foré fin mars 2017 par la société britannique Cairn Energy, en partenariat avec l’australienne Far Ltd. Le nouveau puits VR-1 se trouve à une profondeur de 2 759m. « Le puits VR-1 est un grand succès » a annoncé satisfaite Cath Norman, PDG de Far.
Depuis les années 1950, on connait la présence de pétrole au Sénégal. La découverte d’un gisement à 100km au large des côtes sénégalaises en octobre 2014 par Cairn Energy n’a fait que confirmer l’hypothèse. La compagnie pétrolière exploite cette ressource, située à 1 427 mètres de profondeur, en partenariat avec les entreprises américaine ConocoPhillips, australienne Far ainsi que la société pétrolière nationale du Sénégal, Petrosen. Actuellement 11 compagnies possèdent des permis autorisant l’exploitation.
Plus de 450 milliards de m3 de produits pétroliers ont été découverts au pays de la teranga. L’énorme réserve s’étend sur la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée. Cette manne pétrolière ne fait que s’accroitre de mois en mois, à mesure de que nouveaux puits forés promettent de faire jaillir cet « or noir » que représente le pétrole. Le Sénégal espère produire son premier baril de pétrole en 2019-2020.
Ces découvertes représentent une immense opportunité économique pour le pays car elles sont susceptibles de fournir de conséquentes ressources financières. L’Afrique de l’Ouest offre des possibilités véritablement phénoménales en matière de production pétrolière et gazière, et pourrait rejoindre dans un avenir proche le cercle fermé des pays exportateurs de ces matières. Mais ces « poules aux œufs d’or » risquent fort aussi de favoriser les convoitises et générer de possibles tensions… Espérons que le gouvernement saura garder la tête froide !
Une nouvelle raffinerie à l’étude ?
Face à cette situation, le Sénégal pourrait d’ailleurs créer une seconde raffinerie de nouvelle génération comme l’a révélé, fin mars, Mamadou Faye, le directeur général de Petrosen. Il a aussi ajouté que « cette option permettrait d’avoir une capacité de raffinage se situant entre 6 et 7 millions de tonnes par an ». La raffinerie prendrait en compte la production intérieure (2,2 millions de tonnes) mais aussi celle de la sous-région (4 millions de tonnes).
L’actuelle Société africaine de raffinage (SAR), qui possède une capacité de 1,2 millions de tonnes par an, ne serait pas selon lui, suffisamment performante pour gérer ces ressources croissantes. Il remet aussi en cause le respect des nouvelles normes par la SAR.
Le directeur de Petrosen s’est montré favorable à la création d’un complexe pétrochimique, d’un appui à la formation dans les métiers du pétrole ainsi qu’un allègement fiscal des services pétroliers. Ces mesures doivent ainsi favoriser la valorisation des produits pétroliers sénégalais et permettraient de favoriser l’installation de grandes compagnies pétrolières au Sénégal.