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Les palettes gourmandes, ou comment remettre la nature au coeur des foyers urbains

Vous habitez en appartement et jalousez vos amis qui ont la chance d’avoir un jardin ? Si vous aussi, vous avez envie de cultiver un petit bout de potager à domicile, c’est désormais possible avec les palettes gourmandes, une idée qui vient tout droit du Japon, ramenée par Florian Baudoin, un jeune Français installé au Sénégal depuis un an. On vous en dit plus. 

Palette gourmande

C’est un constat tout simple qui m’a donné envie de lancer les palettes gourmandes, nous explique Florian. A Dakar, par exemple, il y a des tonnes d’immeubles dans lesquels se trouvent des cours ou même des jardins, et tout cet espace est complètement inexploité. Le végétal, ça n’existe pas au Sénégal.” Le projet le plus fou que Florian aimerait réaliser à terme serait de rendre les immeubles dakarois autosuffisants grâce à l’exploitation des espaces libres et en végétalisant ces derniers. Mais pour l’instant, à plus petite échelle, ce sont les palettes gourmandes qui ont vu le jour, toujours dans ce même esprit.

Les palettes gourmandes, c’est le fruit de l’association entre production végétale et décoration. Le concept est simple : prenez une palette de bois et ajoutez-y des plants d’herbes aromatiques ou légumes. Cette idée a pu voir le jour grâce au travail de ce jeune directeur commercial : “dans mon entreprise (Soram Ouest Africa, ndlr), nous recevons des palettes en grande quantité. Plutôt que de les jeter, j’ai voulu les recycler avec ce projet des palettes gourmandes.”

Remettre la nature au coeur des foyers urbains

palette gourmande 3Notre but est de revégétaliser des villes d’Afrique de l’Ouest et réussir à (re)mettre la nature au coeur des foyers urbains. On veut éduquer et former cette masse urbaine à prendre du plaisir à jardiner, et à exploiter cette ressource. A Dakar, on a tout ce qu’il faut pour faire pousser : du vent, du soleil, de l’eau et de l’humidité. On veut donc exploiter ces atouts et valoriser un savoir-faire qui existe déjà au Sénégal mais qui est laissé de côté”, ajoute Florian.

Florian ne pensait pas que ses palettes gourmandes rencontreraient un tel succès : 150 palettes livrées en deux mois. “Nous avons même des commandes pour des pays de la sous-région que nous ne pouvons pas encore traiter”, nous explique le jeune entrepreneur, agréablement surpris.

Pour mener à bien ce projet, il travaille avec Coumba, formatrice et pépiniériste sénégalaise. Cette femme est payée par l’Etat pour cultiver des plantes qu’on ne trouve pas au Sénégal. C’est donc elle qui fournit toutes les plantes que l’on retrouve dans les palettes gourmandes. Puis, il y a Saliou, le menuisier qui retravaille les palettes avec soins. La quasi totalité des recettes générées par les ventes de palettes est réinjectée dans l’entreprise : production d’herbes, création de nouvelles plantes…

La palette gourmande, un outil de RSE et de management

palette gourmande (1)Si les palettes gourmandes font un carton auprès des particuliers, c’est aussi dans les entreprises que ça a fait mouche. Le principe ? Un patron s’équipe d’une palette gourmande et propose à chacun de ses employés de s’occuper d’une plante de la palette. Un moyen original pour ressouder les équipes et responsabiliser le personnel.

Mais Florian ne compte pas s’arrêter là : après les palettes, son rêve serait d’ouvrir la première ferme urbaine végétale du Sénégal. Souhaitons lui bonne chance !

 

A propos Pauline Bouveau

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