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L’entrepreneur de la semaine : Iban Olçomendy, Directeur de Jumia Classifieds





Après de nombreuses expériences professionnelles aux quatre coins de la planète, Iban Olçomendy a tout juste posé ses valises à Dakar, et a repris la Direction de Jumia Classifieds. L’occasion pour nous d’en savoir un peu plus sur cette startup qui s’impose aujourd’hui dans le paysage internet sénégalais. 

15145103_10210578302831538_1189252505_o“A terme, notre objectif est de de conquérir tout l’internet commercial en Afrique : e-commerce et petites annonces”

Avant de nous parler de toi, peux-tu nous parler un peu plus de Jumia ? 

Jumia est implantée au Sénégal depuis 2012, et propose plusieurs produits. De mon côté, je gère les plateformes Jumia Cars, Jumia House, Jumia Jobs et Jumia Deals. Mais nous avons également d’autres services comme Jumia Food, Jumia Travel, ou encore Jumia Market, qui sont aussi des sites de e-commerce.

Notre philosophie ? Internet peut améliorer la vie des gens en Afrique. Nous cherchons donc à ouvrir des horizons au travers de nos services dans un terrain parfois compliqué (mauvaises infrastructures, trafic, accès à internet, offre limitée…). A terme, notre objectif est de de conquérir tout l’internet commercial en Afrique : partie e-commerce et partie petites annonces.

[vc_row][vc_column][vc_message message_box_color=”green”]Jumia Classifieds

Jumia Jobs : c’est une plateforme qui met en relation des entreprises et des candidats. Notre volonté : faire gagner du temps et de l’argent aux entreprises dans leur processus de recrutements en dématérialisant la recherche et le tri de candidats. Nous avons aujourd’hui plus de 130 000 visites mensuelles et 54 000 profils qualifiés dans notre base de données.

Jumia House : le site met en relation des acheteurs ou locataires de bien immobiliers avec des agences spécialisées. Plus besoin de se déplacer en agences ou de faire des tours de quartiers, en quelques clics, vous trouvez votre bien et n’avez plus qu’à appeler le vendeur / locataire.

Jumia Car : même principe avec les vendeurs de voitures d’occasion.

Jumia Deals : c’est le dernier né au Sénégal, un horizontal qui permet la publications d’annonces de ventes de tous objets. Nous faisons face à un acteur historique sur le marché sénégalais mais notre proposition de valeur est bien plus riche et n’aura de cesse de s’étoffer. Il y a de réelles perspectives sur Jumia Deals.[/vc_message][vc_column_text]

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Capture d’écran du site Jumia Jobs


 

Peux-tu nous résumer un peu ton parcours professionnel ? 

Il est assez classique pour les standards français (Prépa HEC + EDHEC) avec une vraie appétence pour l’étranger. Bien que très attaché à mon Pays Basque natal (en particulier mon village de Garazi), j’ai toujours eu des envies d’ailleurs !!! J’ai eu la chance de travailler et d’étudier en Inde, au Burkina-Faso, Sénégal, Brésil, Mexique, de quoi ouvrir des horizons !

“La mise à disposition des services internet a déjà et aura encore plus dans le futur un impact sur la façon de vivre et d’échanger en Afrique”

Qu’est ce qui t’as attiré dans cette opportunité professionnelle ici au Sénégal ?

Tout d’abord, le fort potentiel du continent africain : 1,2 milliards d’habitants sur le continent dont 2/3 qui ont moins de 25 ans. En terme de challenge au niveau du service internet, c’est incroyable !

Par ailleurs, l’ambition du groupe me plaît énormément. L’entreprise Jumia a un air de startup du web où beaucoup de choses restent à construire. Dans le même temps, il y a de vrais objectifs sur le long terme et elle s’est donnée les moyens (financiers, humains, technologiques) de les atteindre.

Enfin, j’ai le sentiment de participer à quelque chose qui va au delà du business au quotidien. La mise à disposition de ces services internet a déjà et aura encore plus dans le futur un impact sur la façon de vivre et d’échanger en Afrique.

Qu’est ce que tu aimes dans ce job ? 

Plein de choses !! Et surtout le fait que je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Mes tâches sont très diverses : RH, Marketing, Finance, Ventes, Relations Publiques… Je n’ai pas une seule journée qui se ressemble. J’aime également le dynamisme des équipes et des personnes avec qui je travaille. On sent qu’on est au début d’une belle aventure et qu’il y a une vraie responsabilité derrière ce projet. Enfin, mes interlocuteurs au quotidien (partenaires, prospects, fournisseurs…) sont une belle source d’enrichissement.

Quels sont les obstacles majeurs que tu rencontres au quotidien ?  

Cela ne fait que peu de temps que je me suis installé à Dakar donc le meilleur reste à venir pour la partie galère (sourire) ! Mais globalement, je trouve qu’il est relativement aisé de s’installer dans cette ville, hormis le trafic et la pollution, je m’y sens bien.

Sur le plan professionnel, le principal challenge réside dans l’éducation du marché. Il y a un vrai travail de communication à réaliser autour de nos services. Nous traitons souvent avec des acteurs informels qui n’ont pas pour habitude d’utiliser leur téléphone ou leur ordinateur dans leur business. A nous de leur montrer qu’ils ont tout à y gagner !

Le fait d’être étranger te pose t-il-un  problème dans le business local ? 

Je ne ressens pas vraiment de problème à ce niveau. Ce qui est certain, c’est que j’ai la chance de pouvoir m’appuyer sur une équipe sénégalo-ivoirienne du tonnerre qui n’hésite pas à me rappeler certaines manières d’appréhender les problématiques en local. Tout le challenge consiste ensuite à trouver un juste équilibre entre mes méthodes de management / d’acquisition clients et la réalité du terrain sénégalais.

Ton jeune âge est-il plutôt un avantage ou, au contraire, te porte-t-il préjudice dans tes relations professionnelles ? 

Je ne dirais pas que ça pose problème car la politique de Jumia c’est d’aller plus vite que les autres et en ce sens, le côté « jeune fougueux » peut être un atout. Par ailleurs, j’ai eu des expériences dans des terrains variés et challengeants (banque d’affaires, startups, ONGs) qui me confèrent une certaine légitimité. Enfin, il y a une vraie entraide entre les directeurs pays, et le top management qui regroupe de nombreux talents reste très disponible.

Quels conseils donnerais-tu à des personnes souhaitant se lancer dans l’entreprenariat au Sénégal ?

Pour avoir discuté avec quelques startupers, au Sénégal, le monde entrepreneurial tech reste encore faible et l’accès aux financements n’est pas toujours évident. Les choses vont cependant en s’améliorant. Ainsi, je leur dirai de bien construire leur business plan et d’essayer de s’entourer dès le départ de personnes expérimentées sur lesquelles ils pourront s’appuyer dans les moments difficiles.

 

Propos reccueillis par Pauline Bouveau [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][/vc_column][/vc_row]

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