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Vue sur la crique Hubert - îles de la Madeleine. Photo P.B.

Les îles de la Madeleine : Le calme sauvage au large de Dakar

À quelques encablures de la plage de Soumbédioune, l’embarcadère pour les îles de la Madeleine (anciennement connu sous le nom de l’îlot Sarpan) accueille familles, groupes d’amis et aventuriers d’un jour. Quinze minutes de chaloupe suffisent pour arriver à destination. Ne vous laissez pas impressionner par la danse parfois agitée de l’écume ni par la distribution obligatoire de gilets de sauvetage, mais admirez plutôt le bleu pur et enchanteur de la mer aussi bien rebelle que docile. Masque, tuba, pique-nique, tente, chacun emporte avec lui son petit baluchon. Peu à peu la silhouette rocheuse de l’îlot vous fait face. En contrebas une épave attise la curiosité des passagers.

Vue panoramique sur la crique Hubert depuis le sommet de l’île. Photo P.B

Un petit ponton permet de débarquer les visiteurs sur la plage. Ici, pas de pollution, pas de réseau non plus. « Si on se met debout sur la pointe des pieds, je crois qu’on capte un peu », s’amuse Côme, qui visite l’île pour la seconde fois. Nous voilà sur la crique Hubert, la partie émergée des îles de la Madeleine. Une fois à bon port, la visite avec un guide est obligatoire, mais à chacun de la faire quand bon lui semble. Il vous en coûtera 5 000 fcfa par groupe. Le reste du temps ? Une baignade dans la piscine naturelle au creux des falaises est de mise. Petits poissons colorés, méduses rosées et oursins sont observables dans l’eau de jade. Les éclats de coquillages forment quant à eux un sable arc-en-ciel où grouillent des bigorneaux de toutes tailles.

Un petit nid douillet

Le paysage marin et la savane côtière ne laisse personne indifférent. Une forêt de baobab nain nous salue depuis les hauteurs. Chaque arbre abrite des dizaines de nids d’oiseaux. Un véritable sanctuaire pour la reproduction de nos amis à plumes. D’ailleurs, si vous tendez l’oreille vous les entendrez piailler. Le guide vous emmènera, coupant à travers les herbes, auprès de cette faune, véritable maison des volatiles. Cormorans, balbuzards pêcheurs, fous de Bassans, fous bruns, cochevis huppés, faucons pèlerins, corbeaux pies, milans noirs et phaétons éthérés, tous nichent ici. À en croire la couverture blanchâtre des arbres, les oiseaux ne manquent pas d’exploiter tous les centimètres carrés de leur habitacle.

Parc naturel où prolifèrent les baobabs nains ©PA

L’îlot a également édicté ses propres règles et soumet ses invités à la loi de la nature. Et pour cause, un esprit est domicilié en ces lieux et tient à sa quiétude. Pour l’avoir ignoré, le bateau espagnol « la Madeleine », éponyme des îles, a chaviré près de ses côtes. « Leuk Doaour Mbaye, c’est le nom du génie qui habite l’îlot. Il protège la côte de Dakar », explique Fallou, un guide bénévole. Le génie possède même ses lieux de culte, au pied de baobabs nains. Il en existerait sept, mais seul le plus important est accessible. Fermé par des pierres en cercle, le baobab abrite de petites cavités permettant aux passants de glisser des pièces d’argent pour recevoir la protection de Monsieur Daour. Selon le guide, ces offrandes sont récupérées par un comité de dignitaires lébous qui se réunissent là pour des séances de sacrifice.

Historiquement parlant

Protégé depuis 1949, c’est en 1976 qu’on lui offre le statut de parc national. Le nom de Sarpan proviendrait d’un militaire français exilé sur ce bout de terre. Certains l’appellent plus communément l’île aux « Serpents », mais en réalité seules quelques couleuvres bien cachées ont trouvé refuge en ces lieux. Au sommet, la case de ce mystérieux Monsieur Sarpan est observable. « Cette construction n’a jamais abouti, l’homme a tenté de cultiver des légumes, mais a échoué », explique Fatou avant d’ajouter « au moment de construire sa demeure, l’explorateur aurait entendu des voix lui ordonnant de ne pas élever les murs trop hauts. Il n’a pas écouté et chaque matin il ne pouvait que constater la hauteur inchangée de sa construction ». La théorie du vent ou de la roche volcanique est brandie mais les Lébous ont une toute autre explication. Les « habitants » de l’île seraient des nains et auraient, par conséquent, horreur de l’altitude.

Plus d’informations :

  • Entrée du parc : 1 000 F / pers
  • Le guide : 5 000 F / groupe de personne
  • Pirogue : 4 000 F / pers.
  • Parasol / Masque Tuba (optionnel) : 2 000 F

Les gardes fournissent des gilets de sauvetage. On ne peut rester que 4h sur l’île.

Le parc est ouvert de 9 h à 17 h.

Téléphone du parc de la Madeleine : 33 821 81 82

A propos Pauline Autin

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